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Journaliste, 27 ans, ne mord pas

25 janvier 2006

A plus d'un titre

Ma plus grande frustration, en terme de journalisme, se résume en quelques phrases : "Personne ne va comprendre" ; "Simplifie" ; "Là, ça va trop loin".
Et oui, moi, mes titres, je les veux pétillants, avec un rien de second degré, mais toujours informatifs.
Bref, puisqu'ils ne passent pas dans le journal de Moyen-ville, je vous livre ici, à la manière de Charlie, quelques-uns des "Titres auxquels vous avez échappé".

"Helvète undergound" : titre sur un artiste suisse peu connu. Mais bon, le Velvet Underground, à Moyen-ville, on connaît peu...
"Chili con madre" : pour l'élection d'une femme à la tête du pays. Bon, celui là est un peu tiré par les cheveux.
"L'emploi à la moulinette chez Seb" : pas plus tard qu'hier soir, après l'annonce de la suppression de 890 emplois chez Seb. J'aimais bien aussi mon "Seb licencie à toute vapeur", avant de me rendre compte qu'on le trouvait aussi sur le site web de Libé.
"Smoking/No Smoking" : pas vraiment un jeu de mot, mais un titre qui, je trouve, collait bien à mon dossier sur le tabac dans les lieux publics. Décidément, il n'aiment ni la musique ni le cinéma ici...
"Sous les soleils exactement" : papier sur la Nuit des étoiles

Bon, j'ai quand même eu quelques satisfactions, avec par exemple l'adoption par le service des sports de mon "Bleu du Stade" (sujet sur un tout jeune joueur du Stade Français).

Là ne reposent que quelques titres morts-nés, que je ne désespère pas de ramener à la vie une fois que j'aurai réussi à m'échapper...

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23 janvier 2006

Je tenais ma grippe aviaire

Enfin, elle arrivait chez nous. J'allais pouvoir en mettre plein la vue aux lecteurs du journal de moyen-ville, moi qui attends ça depuis trois mois. Sur la grippe aviaire, je suis béton : faits scientifiques, statistiques, j'ai même des témoignages et des interviews prêts à l'emploi...
Alors quand, hier, on a annoncé qu'un cas possible avait débarqué en France via une jeunne fille revenant de Turquie, je m'y suis vu : débarquant chez le rédac' chef avec mon super dossier qui me vaudrait au moins une prime, voire sa reconnaissance éternelle (ce qui ne nourrit pas son homme mais fait du bien à quelqu'un à l'orgueil surdéveloppé tel que moi).
Seulement, la mauvaise nouvelle est tombée dans la soirée : il ne s'agissait pas de la grippe aviaire. Ce que je ne comprends pas, c'est que tout le monde a semblé soulagé. Personne n'a pensé à moi ? Tous des égoïstes...

17 janvier 2006

Emploi, où es-tu ?

Bon, je sais, je n'aurai pas tenu ma résolution plus d'un jour, et je vous prie d'accepter mes confuses. En même temps, lorsque je vois mes statistiques, ça ne manque pas à grand monde. Il faudrait peut-être que je me mette à faire de la pub...

Sujet du jour : ma recherche d'emploi. Car mon boulot au sein du quotidien de moyen-ville, quoique fort intéressant, commence à me peser. Bientôt quatre ans que je vois les mêmes têtes, c'est bien assez. Remarquez, elles sont sympas, ces têtes, et j'ai maintenant mes petites habitudes. Oui, le mot est lâché : habitudes. Un concept qui m'était insupportable lorsque j'étais étudiant et qui, au fur et à mesure, devient mon nouveau mode de vie.

Donc, j'ai dépoussiéré mon CV qui n'avait plus vu la lumière du jour depuis 2002. Je l'ai même rendu super sexy, peut-être un peu trop. Toujours est-il qu'il se remarque tout de suite. Est-ce un bien ? Je vous le dirai dans 30 ans, lorsque je serai : 1. Rédacteur en chef de Libération ou 2. En train de chercher une nouvelle méthode d'évasion du journal de moyen-ville. Car c'est bien d'évasion qu'il s'agit. Une opération digne de Steve Mac Queen, la moto et les tonnes de sable en moins.

Pour le moment, je me contente de répondre à des annonces qui, de toute façon, se font rare dans le milieu du journalisme, si ce n'est pour des CNE payés une misère dans un bimensuel tirant à 1500 exemplaires ou des publications très très spécialisées (avec, en point d'ogue, cette publication recherchant un journaliste ayant une formation d'ingénieur textile). Et lefigaro.fr, ils ne veulent pas de moi. M'en fous, j'aime pas Le Figaro (mais si vous changez d'avis, vous avez mes coordonnées...)

11 janvier 2006

Soldes out

Je ne vous l'ai sans doute pas dit, mais j'ai la chance de ne pas travailler le matin. Enfin, la chance, c'est vite dit quand on vit... là où je vis, à savoir une ville de taille moyenne, avec une ambiance moyenne, une météo moyenne et des habitants à l'avenant. Toujours est-il que, dès le réveil matin baillonné (et oui, lever à 8 heures tous les jours, histoire de ne pas tomber dans un classique auto-boulot-dodo), je me suis rendu dans le centre de moyen-ville. Le footing, on verra plus tard.

A moyen-ville, même les soldes sont moyens (oui, les soldes ont un zizi et ne sont donc pas "moyennes")... Peu de monde dans les magasins, si l'on excepte la population gérontolo-riche qui, apparemment, squatte les boutiques à l'année, un choix on ne peut plus limité (à moyen-ville, les boutiques ont une fâcheuse tendance à occuper la place de deux terrains de foot tout en étant pleines de vide), des commerçants qui, toute l'année, font des -70% sur l'amabilité. Bref, en 10 minutes, le tour du problème était fait.

J'ai préféré me réfugier à la Fnac afin de dépenser les quelques deniers restants de mon 13e et providentiel mois. Deux dvds dans le sac plus tard (Mars Attacks et le On the night de Dire Straits pour les curieux), retour à la base.

Au fait, bonne résolution 2006 : un texte par jour sur ce blog. Je la tiendrai bien jusqu'à demain...

10 janvier 2006

"Faut dire du bien"

Il est sympa, mon rédacteur en chef... Depuis que j'ai été nommé "responsable de la page musique", il me couvre de CDs afin que je mène à bien ma mission : en chroniquer six par semaine. Quand on est musicovore comme je le suis, pas trop difficile. Seulement, "faut dire du bien". Oui à la chronique, non à la critique. Je me retrouve donc à faire des textes au mieux tièdes et descriptifs, au pire allant totalement à l'encontre de mon avis sur l'oeuvre que mes oreilles ont eu le malheur de rencontrer.
Là, j'ai droit au live de Zazie. Or, la chanson française, en général, et Zazie, en particulier, ne cadre que très peu avec mes goûts. Trois solutions : je file le bébé à un collègue ; j'encense ledit live qui tourne en ce moment dans mon mange cd et qui, je le confirme, m'insupporte au plus haut point ; j'écris ce que je pense, au risque de voir tomber sur ma personnes les foudres du rédac'chef. La première option ne me plaît guère, je n'ai pas pour habitude de fuire. La deuxième, solution de facilité, me ferait entrer dans un jeu du "tout le monde il est beau" qui ne m'arrange pas plus. Va donc pour la troisième. On évitera juste l'entreprise de destruction systématique, ce qui peut être jouissif quand c'est bien fait, voire à ce propos le papier de De Baecque sur le dernier Besson : je n'ai pas le talent du journaliste de Libé et, surtout, le live de Zazie est un un poil plus agréable à écouter que la catastrophe bessonienne à regarder. Un poil seulement...

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28 décembre 2005

En passant par la Perse

Ne rien faire est quelque chose, au final, d'assez naturel chez l'Homme. Alors que je me croyais drogué au travail, il aura suffi d'un bref retour dans mes contrées bretonnes entre les deux fêtes pour me reléguer au rang de larve géante : depuis trois jours, je reste scotché sur un jeu vidéo, chose qui m'arrive régulièrement depûis mon fidèle "Sonic & Knuckles" sur ma non moins fidèle (bien qu'aujourd'hui décédée) Megadrive. En cause : un prince de Perse qui se retrouve à libérer un sable ma foi fort dangereux, puisque tous ses anciens camarades, devenus assez monstrueux, ne rêvent que de lui faire la peau. Tiens, il y a un quart d'heure, il a tué son père qui, il est vrai, avait un vraie tête de mort vivant...
Bref, j'ai usé, sans honte aucune, 72 heures de ma vie (j'exagère, j'ai un peu dormi et sans doute trop mangé) sur un écran, à agiter frénétiquement mes petits doigts sur une manette qui, selon mon frère, grand malade du jeu vidéo également, est "une bouse immonde".
Il est vraiment temps que je retourne à la civilisation, faute de quoi je vais devenir fou. Par contre, ça m'inquiète un peu : je trouve que mon père à le teint blafard et me regarde bizarrement...

23 décembre 2005

Soupe impopulaire

Tout est bon dans le cochon... Vous y croyez vraiment ? Prétendre faire preuve de solidarité en affichant bien haut un slogan vomitif tel que "Les nôtres avant les autres", ça me laisse pour le moins perplexe. Et voilà que lorsque je veux muscler un peu mon papier sur cette soupe populaire au lard qui exclut de facto juifs et musulmans, un de mes responsables me regarde avec ses grands yeux pleins de vide et m'énonce, tel le douzième commandement (les onze premiers étant l'apanage de Moïse et de Michaël Youn, qui n'auront pas droit à ce délicieux mets plein de gras et de stupidité) : "Mais tu ne peux pas, il faut respecter nos lecteurs du FN". Je lui ai donc proposer d'écrire un article négationniste pour plaire à notre lectorat néo-nazi ou bien un hymne à Staline pour les quelques fans du bonhomme que doit encore compter notre coeur de cible. Il a pas apprécié, le chef...

21 décembre 2005

Il fallait bien s'y mettre

J'avais connu la pression parentale d'avant-bac ("Lâches cette guitare et bosse ta chimie), celle d'après-bac ("Quoi ? Du journalisme ? Non, non, il te faut un vrai métier"), la pression des regards et des mots (quand, peu à peu, on ne t'appelle plus jamais Nicolas mais par de doux surnoms tels que "Obélix" ou "Baudruche), mais celle-là, jamais...

Tout le monde a son blog. Partout, autour de moi, les blogs se multiplient, se reproduisent ou forment des générations spontanées de bloguounets plus ou moins laids et viables (je ne compte pas le nombre de morts-nés que j'ai rencontrés depuis que je me suis penché, tardivement, sur le phénomène).

Alors si j'ai su résister aux pressions parentales, ayant lâché l'éprouvette pour le clavier (ou le stylo quand je n'ai vraiment pas le choix), les sirènes du blog ont fini par m'avoir (comme celles des régimes, puisque l'on m'appelle de nouveau Nicolas aujourd'hui)...

Je ne sais pas si mon nouveau journal virtuel se fera quotidien (j'en doute), hebdomadaire (là, ça devrait être faisable), mensuel (là, j'aurais honte)... Toujours est-il que je m'épancherai ici sur tous les sujets que, faute de temps et de motivation de mes supérieurs, je ne peux traiter dans l'organe de presse qui a la bonté de me payer pour faire ce que j'aime. Et comme j'ai attribué à l'engin blogueur la qualité de "journal intime", j'enlèverai parfois le haut. Mais jamais le bas...

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Journaliste, 27 ans, ne mord pas
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